LE GLUTEN
la part du vrai et du faux
Je voudrais ici intervenir contre la psychose entretenue concernant ce qu’on
appelle globalement le gluten. D’abord il n’y a pas DU gluten mais DES glutens,
car il s’agit d’une famille de molécules organiques, de même qu’il n’y a pas DU
sucre mais DES sucres, en particulier tout ce qui se termine par
« OSE » comme le glucose, le lévulose, le fructose, le lactose, le
galactose, et le saccharose – qui est omniprésent dans notre alimentation.
Chaque céréale a son propre type de gluten dont la formule est différente.
Cette formule présente un équilibre naturel en fonction d’une adaptation
climatique nécessaire. En gros, on peut dire que c’est un carburant qui
chauffe, et c’est pour cela que les climats chauds et tropicaux génèrent des
céréales rafraîchissantes, sans gluten, le riz étant la référence universelle.
Si vous vivez dans un climat froid et que vous consommez exclusivement du riz
comme céréale, vous serez frileux.
Les trois meilleures céréales pour les climats froids :
L’orge : La céréale des montagnards et en particulier des Tibétains (tsampa).
Le seigle : La céréale des conquérants et en particulier des Vikings.
L’avoine : La céréale d’hiver – celle qui chauffe le plus.
Le blé, coupable n°1
Différents nutriments que nous consommons quotidiennement peuvent être mis en
cause – le problème est de trouver le fautif. Or l’accusé numéro 1, pointé du
doigt par un nombre de plus en plus important de médecins, est le gluten, dont
le plus redoutable est celui du blé avec sa gluténine, qui est justement la
céréale majoritairement utilisée en Europe.
Jadis, les blés avaient une hauteur de 1m 50. Depuis 50 ans, ils ont été
manipulés génétiquement pour les raccourcir afin qu’ils ne se couchent pas lors
des intempéries, et on observe que la part du gluten dans ce blé a été
multipliée par trois.
Pourtant, nous consommons du blé depuis des millénaires apparemment sans
problèmes majeurs. Oui mais voila, le blé actuel n’a plus grand chose à voir
avec le blé que consommaient les Anciens. Ce blé était originellement composé
de 14 chromosomes et d’1 seul génome. Alors en raison des hybridations
multiples et du plan scélérat des grands semenciers de rendre le blé
« mulet » – ceci afin d’obliger les paysans à racheter chaque année les
semences – il est aujourd’hui composé de 42 chromosomes et 4 génomes – un
changement trop brutal pour que notre organisme puisse s’adapter à ce nouveau
combustible non prévu par la nature.
Il faut savoir qu’aujourd’hui le gluten est partout, non seulement dans nos
assiettes (farines, pains, pâtes, gâteaux secs, etc.), mais dans de nombreux
produits, même dans le vin ! Il sert de colle dans les aliments industriels et
est de plus en plus utilisé dans des centaines de produits de toutes sortes,
car il est extrêmement économique.
Mais il faut tout de même noter qu’il existe encore deux sortes de blé antique
qui sont généralement vendus en boutique diététique :
L’Epeautre : donc l’ancêtre sauvage du blé avant qu’il ne soit trafiqué.
Le Kamut : qui a été retrouvé dans les pyramides et qui a germé après des
milliers d’années de stockage.
Nota : Le blé hybride courant est peu nourrissant puisqu’il ne contient plus
que 15% de protéines contre 40% pour les souches naturelles d’origine.
Tout se passe au niveau de l’intestin grêle
La paroi intestinale est un filtre à double sens, qui, vers l’extérieur ne doit
laisser passer que les nutriments transformés et digérés, et vers l’intérieur
draine les colloïdes résiduels du système lymphatique. Mais à force d’être
confrontée continuellement à des centaines – voire des milliers de molécules
chimiques de synthèse (additifs alimentaires, pesticides, irritants,
médicaments et autres polluants divers) qui n’existent pas dans la nature et
donc qui ne sont pas reconnues par le vivant – de multiples petites nécroses se
perforent, laissant passer des molécules alimentaires indésirables ou non
transformées.
Justement, parmi les molécules dangereuses, il y a celles de certains
nutriments difficiles à digérer telles les agglutinines, la gliadine et surtout
la gluténine des glutens. En raison de la perméabilité anormale de la dite
paroi intestinale, ces protéines ainsi que d’autres non transformées se
retrouvent dans le sang qui les véhicule vers le rhino-pharynx, les articulations,
le cerveau, le cœur, etc, créant des foyers inflammatoires et des symptômes
chroniques associés.
La sensibilité au gluten n’est pas encore la maladie cœliaque, c’est disons les
prémices. On estime que 1% de la population souffre de la maladie cœliaque et
6% d’intolérance au gluten, ce qui fait tout de même des millions de personnes
affectées, et la grande majorité ne sont pas diagnostiquées. Mais selon
certains médecins ces chiffres sont bien en dessous de la réalité.
Les personnes intolérantes au gluten de blé (lorsqu’elles le savent) se voient
interdire la consommation de tous produits à base de blé, seigle, orge et
avoine.
Or, il est clair à l’usage que parmi les glutens des différentes céréales
citées, c’est de loin celui du blé qui est le plus dommageable pour la paroi
intestinale, et celui de l’avoine qui est le moins agressif.
A propos de l’avoine
Il convient de préciser ici que l’avoine ne contenant pas de gluten semblable à
celui du blé, mais de l’avénine et de l’avénaline, 90% des personnes
intolérantes au gluten (de blé), n’ont pas de problème avec l’avoine. Mais il
faut savoir que très souvent l’avoine est cultivée en rotation avec le blé, ou
à proximité de celui-ci, avec pour conséquence que cette avoine peut se trouver
« contaminée » par le gluten du blé. En Amérique du Nord et dans
certains autres pays, il est possible de se procurer de l’avoine qui est
garantie sans gluten de blé.
Des maladies directement liées au gluten de blé
selon le Dr Philippe Fiévet
– Les maladies auto-immunes : la maladie cœliaque, l’ostéopénie, les retards de
puberté, l’arthrite, la dermatite herpétiforme…
– Les allergies, l’asthme des boulangers (4 à 8%), les allergies alimentaires
pouvant générer un choc anaphylactique, les réactions allergiques cutanées
(même la cosmétique contient du gluten).
– La sensibilité au gluten non cœliaque : actuellement, on ne dispose pas
encore de marqueur biologique de la sensibilité au gluten. Par contre, la
clinique est parlante : on retrouve des douleurs abdominales, des allergies
cutanées, de la dépression, de l’anémie, de la fatigue (chez l’enfant), des
douleurs articulaires. Il faut également savoir que si les anticorps
spécifiques de la paroi intestinale (IgA) sont déficitaires, les anticorps
anti-gliadines ne sont pas retrouvés.
– Parmi d’autres : les fausses couches à répétition, l’hypertension artérielle,
le reflux gastro-œsophagien, l’ostéoporose, les maladies inflammatoires.
– Le syndrome du côlon irritable : 77% des gens qui arrêtent le gluten n’ont
plus le syndrome du côlon irritable.
Comment savoir si vous êtes intolérant au gluten ?
Le meilleur moyen est de tester sa sensibilité en suivant une diète sans aucun
gluten pendant un certain temps.
Des malades souffrant depuis des années ont changé leur vie en suivant ce type
de diète. Pas besoin de dépenser une fortune en médicaments ou quelque produit
miracle, il suffit d’essayer, c’est gratuit et le bénéfice possible vaut
largement le coup.
Mais il se dit qu’il faut au minimum un an pour réparer un intestin endommagé.
micheldogna.fr